Les faits sont graves. Parce que le député-maire de
Saint-Leu n’a pas apprécié la Une du Journal de l’île de la Réunion ce samedi,
il a laissé, voire encouragé ses sympathisants à prendre à partie une
journaliste de Clicanoo/JIR et à lui arracher sa caméra lors d’une conférence
de presse devant la préfecture. Lorsqu'un confrère du Quotidien a voulu la
défendre, il s’est fait cogner par des militants surexcités, notamment des
membres de la famille du maire. Ce journaliste, victime de coups de poing et de
coups de pied, a décidé de porter plainte pour ces actes inadmissibles, dont
les images sont déjà visibles sur plusieurs sites web. Un journaliste de Réunion 1ère a également été agressé, son matériel a été détérioré.
Le Syndicat national des journalistes, majoritaire dans la
profession, soutient évidemment nos confrères agressés et molestés, ainsi que
la consoeur qui a été menacée le matin même ; il se réserve le droit d’entamer
également une action en justice. Le SNJ remercie par la même occasion les
militants politiques plus réfléchis, qui ont eu le courage et la présence d’esprit
de s’interposer entre les journalistes et leurs agresseurs.
Le SNJ rappelle que le maire de Saint-Leu n’en est pas à sa
première attaque contre la presse. En juin 2010, il avait déjà publiquement mis
en cause d’autres confrères de la presse réunionnaise. Il donne là une bien piètre
image des élus du peuple, et devrait se souvenir que le populisme, quel que
soit son étiquette officielle, a engendré les pires tragédies de l’Histoire.
Le bureau du SNJ
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