vendredi 11 juillet 2014

Scoop : il ne s’est rien passé le 15 septembre 2012 !

(Copie d'écran du site ipreunion.com)
On ne sait s’il vaut mieux en rire ou en pleurer. Le 10 juin dernier, le procureur de la République de Saint-Denis rendait un « Avis de classement » concernant les violences exercées le 15 septembre 2012 contre deux journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, alors qu’ils couvraient une conférence de presse du député Thierry Robert devant la préfecture à Saint-Denis.
Il a donc fallu presque deux ans à la justice pour estimer qu’il ne s’était rien passé ce jour-là. Ou si peu… Dans le document envoyé à notre confrère Edouard Marchal (frappé à coups de pieds et de poings, jeté à terre), il est écrit : « la personne qui a commis l’infraction dont vous avez été victime n’a pas été identifiée. Il est possible que dans votre plainte, vous ayez visé quelqu’un que vous soupçonniez ; mais dans ce cas, l’enquête n’a pas permis de trouver des preuves suffisantes contre cette personne. Par conséquent, il n’est pas possible de poursuivre cette affaire. En cas d’élément nouveau, vous serez tenu informé ».
Le Syndicat national des journalistes en reste bouche bée. Les photos et vidéos de cet incident sont encore visibles en ligne. Certes, depuis, certains visages ont été floutés. Mais ces documents sont suffisamment clairs pour que la justice puisse identifier les agresseurs. Ah, c’est vrai, l’un des articles est en accès payant. Mais si la justice est trop pauvre pour l’acheter, le SNJ se fera un plaisir de lui offrir la somme de 0,79 € pour lui permettre cet achat.
Le SNJ, premier syndicat de la profession, s’étonne du classement des plaintes de notre confrère Edouard Marchal et de notre consoeur Maïmouna Camara. Le député Robert a-t-il été entendu par la justice sur les agissements de ses proches ? Car si la justice ne connaît pas les noms de l’ensemble des personnes présentes ce jour-là, elle connaît forcément celui du député.
Encore une fois, la justice semble protéger les élus et gens de pouvoir au détriment des victimes. Le SNJ se réserve le droit de contester cette décision de classement, et de faire le maximum pour que justice soit faite.

Les liens vers les articles en ligne :
http://www.clicanoo.re/index.php?page=archive.consulter&id_article=339432&acheter=oui

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