Voir les photos de cette journée sur notre page spéciale.
En noir, en blanc, en noir et blanc, avec des fleurs ou des crayons,
venez rendre un hommage silencieux aux victimes des attentats contre le journal Charlie Hebdo, à celle de Montrouge et celles de la Porte de Vincennes.
Rendez-vous à partir de ce dimanche 11 janvier à midi sur le Parvis des Droits de l’Homme à Saint-Denis et place du Pilon à Saint-Pierre.
Si vous ne pouvez-vous déplacer à Saint-Denis : déposez des fleurs ou des crayons près des monuments rappelant les combats pour la Liberté : monuments aux morts, monuments commémorant l’abolition de l’esclavage, lieux rappelant la révolte d'esclaves de 1811, la Résistance, la France Libre…
Voici la tribune que nous avons proposée à la presse réunionnaise:
Nous sommes
Charlie,
Nous sommes la
République !
Le 7 janvier
2015, l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a été la cible d’une
attaque meurtrière, coûtant la vie à douze personnes:
journalistes et policiers, agent d’entretien et économiste,
correcteur et médecin, militant
associatif de passage. A côté de ces morts,
plusieurs blessés sont à déplorer, sans
oublier les survivants de ce massacre qui ont vu leurs amis se faire abattre
froidement.
Derrière les décès d’Elsa,
Franck, Frédéric, Ahmed, Cabu, Wolinski, Charb,
Tignous, Bernard, Honoré, Mustapha et Michel, c’est
toute la France qui est touchée. Cet acte de guerre dirigé contre la presse
signifie que des individus fanatisés veulent s’arroger
le droit d’interdire la parole libre. Cet insupportable acte de
barbarie signifie aussi le refus de la démocratie. Dans
une démocratie,
on s’engueule parfois, on se moque les uns des autres aussi, on
dialogue souvent, mais on ne se tue pas pour des idées.
Spontanément, et par delà les différentes
appartenances politiques, les citoyennes et les citoyens de France ont montré leur attachement
au vivre ensemble. Jeudi, la Réunion a répondu présent à cet appel. Personne n’est
libre, si la parole est interdite. Il n’y a
plus d’égalité, si les uns ou les autres s’arrogent
le droit de décider de la vie des autres. Il n’y a
plus de fraternité et donc plus de République si la liberté et l'égalité sont
bafouées.
Pourtant,
certains entendent profiter de la situation pour diviser le pays. Ici, ce sont
des attaques contre des mosquées, là des actes
racistes. La France s’est construite avec des citoyens qui croyaient au ciel et
avec d’autres qui n’y croyaient pas.
Beaucoup sont morts pour qu’un jour Charlie
Hebdo ait le droit de dessiner des caricatures et d’informer.
Il faut
prolonger ce moment d’unité pour signifier notre double attachement à la liberté de la presse et à une France qui n’exclut
pas. Nous, citoyens vivant à La Réunion, savons
mieux que quiconque l’importance du vivre ensemble. Nous, citoyens vivant à La Réunion, sommes
attachés à une presse sans complaisance pour remporter les combats de liberté, d’égalité et de fraternité. Ne laissons
rien ni personne nous diviser. Nous sommes Charlie.
Ce texte a été signé
par:
SNJ Réunion, Unef, Unité SGP Police 974, Sud Education, Se Unsa, Parti
socialiste, Unsa, FSU, Saiper-Pas 974, Céméa, AID, Ufal, Snes FSU, Snalc-FGAF,
Solidaires, Parti de Gauche, Debout la France, MRC Réunion, Sgen CFDT, Europe
Ecologie Les Verts, Les Alternatifs 974/Espoir, Ensemble !, SDUCLIAS-FSU,
Jeunes populaires (UMP), Ligue des Droits de l’Homme, CGTR, UDI, Huguette Bello
députée, Nassimah Dindar présidente du Conseil général, Monique Orphé députée,
Attac Réunion, Artic Réunion, PCR, CFE-CGC, Amis du Monde diplomatique, Debout La Réunion, Parti radical de gauche, CFDT-UIR 974, Didier Robert (sénateur, président de région Réunion), Amnesty International La Réunion Nord.
ET signé par Amnesty INTERNATIONAL LA REUNION NORD
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