Evrard Niyomwungere (Burundi) avec Alexandra Maurer (Caonpé) et Yannick Bernardeau (SNJ). |
Souriant, Evrard raconte comment il a échappé à la mort: il venait de quitter son bureau après avoir terminé de monter son reportage vers une heure du matin, lorsque la police a bombardé son bureau de roquettes. Quant à Romaric, s'il a dû demander (et obtenir) l'asile politique en France, c'est parce que sa vie était menacée en République Centrafricaine. "Maintenant, tout le monde a peur" témoigne ce grand jeune homme qui est intervenu dans plusieurs collèges et lycées réunionnais. "Le peuple n'a plus d'espoir, on ne sait pas qui exécute qui". Il démonte la présentation religieuse du conflit souvent faite dans les médias européens: "ce n'est pas un conflit religieux", mais des bandits qui agissent impunément dans un pays convoité par d'autres puissances.
Que faire? "Il faut continuer à parler de ces pays" insiste Evrard. "Qu'on ne dise pas comme en 1994 (génocide rwandais, NDLR) "On ne savait pas"." Evrard et Romaric concluent: "il faut que les médias occidentaux montrent aussi un autre visage de l'Afrique, pas seulement le sang et la misère. Il faut montrer les bonnes choses de l'Afrique!". Le message est transmis à tous les confrères et consoeurs de La Réunion.
Véronique Hummel
Romaric Chembo (Centrafrique) avec Nicolas Bonin (SNJ). |
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- http://www.radiondekeluka.org/
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