Réunis en assemblée
générale le mardi 24 septembre à l'appel du SNJ, les journalistes du Quotidien de La Réunion se sont prononcés favorablement à 94,87 % (avec un taux de participation
de 69,64%) sur une motion de défiance à l’encontre du directeur de la
rédaction.
La question était: Faites-vous toujours confiance à
Patrick Planchenault pour incarner la ligne éditoriale du Quotidien en
conformité avec les valeurs défendues par ce journal depuis 40 ans ?
Votants : 39 sur
56 inscrits
Non : 37
Oui : 1
Blanc : 1
Ce vote intervient
alors qu’un nouvel épisode de censure a frappé une enquête sur la SPL Réunion
des Musées régionaux la semaine dernière. A son arrivée en mai dernier, le
directeur de la rédaction avait pourtant des missions claires. Il devait
notamment, selon les propos tenus en CSE (comité social et économique), « piloter la
ligne éditoriale du journal print dans le respect de l’ADN du journal et
piloter la construction éditoriale du site d’information www.lequotidien.re »,
ceci afin « si possible, d’arrêter l’hémorragie des ventes.»
Ces missions n’ont pas été remplies. Aucun projet n’a été
présenté pour le développement du web et du print. Au contraire, depuis cinq
mois, Patrick Planchenault trahit l’histoire de ce journal et censure letravail des journalistes en cédant aux pressions des annonceurs (groupe Hayot,
Région Réunion…), voire en les devançant. Ce qui relève d'un changement de
ligne éditoriale inédit. Comme seule explication, il se contente de relayer
avec zèle les propos des actionnaires sur les intérêts du groupe.
Dans ces conditions, les journalistes exigent de la
direction:
1) L'arrêt immédiat de toute censure et le respect absolu de l’indépendance de
la rédaction.
2) Le respect de la Charte d'éthique professionnelle des
journalistes (1918-38-2011) et la Déclaration de Munich (1971) garantissant une
étanchéité totale entre les intérêts commerciaux du groupe et la mission
d’information de la rédaction.
3) L'ouverture de véritables négociations sur la
transformation de la rédaction vers le numérique avec les organisations
syndicales représentatives de journalistes si la direction décide vraiment
d’emprunter ce chemin
4) Le départ de Patrick Planchenault.
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