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jeudi 1 septembre 2016

Réunion conviviale vendredi 9 septembre


Amis et amies journalistes, le SNJ Réunion-océan Indien vous invite à une réunion conviviale vendredi 9 septembre à partir de 18 heures au Port.
Au programme:
- Les droits des journalistes face à tous ceux qui les nient
- La défense des journalistes précaires
- A quoi sert la carte de presse
- Les prochaines élections TPE/TPA (très petites entreprises, très petites associations)
- Questions diverses
Rendez-vous vendredi 9 septembre à 18 heures dans les locaux de Lofis la lang kréol (devant l'église Sainte-Jeanne-d'Arc du Port).
Inscription au cocktail dinatoire avant jeudi 8 septembre midi, auprès de Yannick (snjreunion@orange.fr).
Renseignements: Véronique, 06 92 01 52 99.

dimanche 26 janvier 2014

Moins de demandes de cartes de presse en 2013


La Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels vient de révéler ses statistiques pour l'année 2013. 
Premier constat: la baisse nationale du nombre de cartes de presse. 36 823 cartes ont été délivrées l'année dernière contre 37 012 en 2012. Soit presque deux cents de moins.  Une constance dans la diminution donc, puisque, malgré un rebond en 2012, le nombre "d'encartés" baisse régulièrement depuis cinq ans, après le pic enregistré en 2009 avec 37 309 cartes.
Cette diminution se constate tout particulièrement sur les premières demandes. La commission a octroyé 1 716 premières cartes en 2013, contre 1 993 en 2012 et 2162 en 2006, il y a à peine sept ans.
C'est un indice fort de la situation de la profession, d'autant qu'il se conjugue avec une précarisation de plus en plus importante. Le nombre de pigistes, CDD (contrats à durée déterminée) et chômeurs représente 25% de la totalité des cartes, mais surtout 66% des premières demandes, contre 61,5% l'année dernière.
Ces statistiques confirment également la féminisation de la profession puisque 46% des journalistes sont désormais des femmes, contre 45,75% l'an passé.
Il est encore trop tôt pour connaître le détail du nombre de cartes région par région. On saura autour du mois de juin si le nombre total de cartes a progressé ou diminué à La Réunion, où il était de 231 en 2012.

A La Réunion, ce que l'on peut déjà dire, c'est qu'il y a eu, comme au niveau national, moins de premières demandes, avec 14 dossiers contre 17 en 2012, avec une égalité totale entre hommes et femmes (7 chacun). Onze nouvelles cartes ont été attribuées (contre quinze l'année précédente), une a été refusée et deux dossiers sont toujours en examen.

Le bureau du SNJ 974

dimanche 1 septembre 2013

Pour nos retraites, mobilisons-nous le 10 septembre


La "réforme" des retraites est une arnaque. Comment peut-on croire qu'on percevra une retraite après 43 ans de cotisations, alors que les générations actuelles n'obtiennent même pas un emploi à temps complet avant 25 ans? A supposer que ces journalistes aient constamment un travail, sans période de chômage ou d'auto-entreprenariat contraint, ils devront travailler jusqu'à 68 ans. Et nous savons qu'il s'agit là d'une situation trop rare pour être vraisemblable: la profession se précarise (voir notre article du 11 juillet ci-dessous); des médias refusent de salarier leurs journalistes en leur imposant un statut d'"indépendant". La plupart des journalistes devront travailler bien après 70 ans pour percevoir une retraite décente.
Contre cette arnaque, il y a des solutions, proposées par l'Union syndicale Solidaires: notamment une autre répartition des richesses, qui restituerait aux salariés une partie de la richesse qui va actuellement aux actionnaires (*). Les fortunes augmentent, certaines vont se cacher à l'étranger (voir notamment l'empire Hersant qui a bénéficié des subventions publiques pour la presse... avant de brader ses journaux, alors que son patron s'est exilé en Suisse pour payer moins d'impôts). Cette "réforme" des retraites enrichira ceux qui peuvent s'acheter des immeubles de rapport, et appauvrira tous ceux qui n'auront que leur retraite pour payer un logement.
Pour dire non à cette arnaque nationale, le Syndicat national des journalistes appelle à la grève et à la manifestation, mardi 10 septembre à partir de 9 heures au Jardin de l'Etat à Saint-Denis, avec l'union Solidaires, la CGTR, la FSU, FO et l'Unef.

Le bureau du SNJ 974


(*) Télécharger ici le document "Note mesures retraites def" : http://solidaires.org/article45500.html

Travailler plus longtemps, alors que les jeunes ne trouvent pas d'emploi?

Il n’y a malheureusement pas de surprise dans la réforme des retraites annoncée. Bâti sur un nouvel allongement de la durée de cotisation et une hausse des cotisations sociales, le projet de loi gouvernemental ne fait que prolonger la loi Fillon (2010), dans la continuité des mesures prises depuis 2003 pour « sauver le système de retraites par répartition ». Mais quelle est la logique de cette nouvelle réforme ? Faire travailler plus longtemps les salariés, alors que les jeunes ne trouvent pas d’emploi ? Un autre partage du travail doit être possible.
A raison d’un trimestre de plus à cotiser tous les trois ans à partir de 2020, il faudra 43 annuités aux admissibles de 2035 pour obtenir le taux plein et éviter la décote (-5% par annuité manquante, et jusqu’à -25%). L’hypocrisie de ce système, c’est qu’il conduira à une inéluctable baisse du niveau des retraites. Inéluctable, puisque l’entrée dans la vie active est de plus en plus tardive, compte tenu de la situation du marché de l’emploi, et la porte de sortie ouverte de plus en plus tôt par les patrons. A 55 ans, le plan seniors, c’est dehors !
Conséquence : si les nouveaux critères de prise en compte des trimestres cotisés (apprentis, étudiants, congés maternité) vont dans le bon sens, ce sont encore et toujours les salariés les moins bien payés, et aux carrières incomplètes (les femmes notamment), qui seront le plus pénalisés. Dans une situation où la moitié des salariés ne sont plus dans l’emploi au moment de faire valoir leurs droits à la retraite, où l’espérance de vie en bonne santé stagne, voire régresse, les projets du gouvernement sont inacceptables.
Particulièrement touchés par la crise, les journalistes figurent parmi les professions qui auront le plus à souffrir d’une réforme inéquitable. Car la précarité qui mine le secteur des médias renforce la difficulté pour les jeunes journalistes de trouver un emploi stable, et condamne la plupart des confrères à des carrières tardives et morcelées. Car derrière les salaires des « stars de l’info », les rémunérations sont indignes dans nombre de grilles salariales de la profession. Car les patrons de presse, qui ont su, de tous temps, transformer les clauses de cessions en plans de licenciements déguisés, usent et abusent de la rupture conventionnelle à tour de bras, pour pousser dehors les gêneurs, et les « trop vieux ».
Plus que de mesurettes financées en grande partie par les ménages, la pérennité du système de retraites par répartition doit reposer sur une autre répartition des richesses. Les exonérations de cotisations patronales, sans aucune contrepartie pour les entreprises, n’ont jusqu’à présent pas prouvé leur efficacité économique et sociale. En 2012, les dividendes versés par les entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires ont atteint 40,9 milliards d’euros, en hausse de 5% ! La fraude fiscale représente 60 à 80 milliards d’euros de manque à gagner, par an, pour les caisses de l’Etat.
Pour changer la donne, la mobilisation interprofessionnelle est indispensable. Première organisation de la profession, le Syndicat National des Journalistes, membre fondateur de l’Union syndicale Solidaires, appelle dans toute la France l’ensemble de ses sections à soutenir toute forme de mobilisation inter-catégorielle. Le SNJ appelle l’ensemble des journalistes à participer massivement à la journée nationale d’actions, de grève et de manifestations, du mardi 10 septembre 2013.