mercredi 28 mars 2012

Les pigistes ont aussi droit au CSP


Depuis sa création en septembre dernier, le CSP (*) était défavorable aux journalistes. En pratique, cela revenait à interdire à un journaliste licencié d’essayer de retrouver du travail sous forme de piges. Ce qui l’obligeait à s’inscrire comme demandeur d’emploi « classique » pour l’indemnisation.
Grâce à des négociations menées avec l’Unedic par le SNJ à Paris, nous avons obtenu tout récemment que les pigistes, lorsqu’ils reprennent une activité à la pige, perçoivent dorénavant une indemnité différentielle (IDR**). Leur indemnité différentielle est versée au mois le mois, par comparaison avec leur salaire mensuel de référence (leur salaire moyen s'ils étaient déjà pigistes dans l'emploi perdu). Ainsi, lorsqu'ils reprennent une activité à la pige, ils perçoivent dorénavant une indemnité pleine les mois sans feuille de paye, une indemnité les amenant à la hauteur du CSP, soit à peu près l'ancien salaire net, les mois avec un bulletin de paye inférieur au salaire de référence, et rien les mois où leur salaire égale ou dépasse leur salaire moyen de référence. Cela dans la limite, selon la règle générale de l'IDR, de douze mois au maximum et de la moitié du montant de CSP restant disponible au moment de la reprise d'une collaboration à la pige. 
Nous avons également obtenu que le passage du dispositif du CSP (ASP ou IDR) à l'allocation de retour à l'emploi (ARE, chômage « classique ») soit automatique, alors qu'il demandait jusqu'ici la nouvelle démarche d'une inscription volontaire. Ces deux mesures sont déjà applicables.

(*) CSP : contrat de sécurisation professionnelle. Ce niveau dispositif d’aide au reclassement après un licenciement économique assure, en plus d’un suivi personnalisé, une allocation de 80% de l’ancien salaire brut pendant une durée maximale d’un an.
(**) Le dispositif comprend deux volets : a) un suivi personnalisé avec formations éventuelles, accompagné d'une allocation de 80 % du salaire brut perdu, l'ASP, pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 mois. Des CDD, sous certaines conditions, ne sont pas incompatibles avec ce premier volet, accessible à tout licencié économique ; b) si on retrouve un travail moins payé que l'emploi perdu, on perçoit à la place l'indemnité différentielle de reclassement, l'IRD, complément à hauteur de 80 % de l'emploi perdu.

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