La belle
solidarité des rédactions affichée lors de la manifestation du 17 septembre en
soutien aux journalistes agressés n'aura donc pas tenu longtemps. Dès le 21
septembre, l'un des quotidiens réunionnais consacrait presque une page à
relayer l'argumentation du député-maire de Saint-Leu. Le 2 octobre, le groupe de presse
concurrent publiait une interview de…. l'épouse de ce même député-maire. Dans
cet article, elle accuse notre consoeur d’avoir fait de la
provocation et laisse entendre que
notre confrère se serait blessé tout seul… sans que le magazine ne
relève l'absurdité de cette déclaration !
Ce n'est
bien sûr pas une découverte, mais cet exemple illustre une nouvelle fois que
pour une partie de la presse, "tout est bon" pour faire de
l'audience. Le SNJ Réunion - Océan Indien attire l'attention des rédacteurs en
chef sur l'importance du maintien de la parole et de l'image données le 17
septembre dernier ; dans ce cadre, il appelle journalistes et délégués
syndicaux à exercer la plus grande vigilance afin, comme le prescrit la charte
de déontologie, de ne pas confondre journalisme et communication. Ou ne pas confondre
journalisme et bonnes relations avec le pouvoir…
Fait à Saint-Denis, le 03 octobre 2012
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