Saint-Pierre, 11 janvier 2015. |
Un mois après l’exceptionnelle mobilisation pour la défense
de la liberté d’expression et de la presse, suite aux attentats de janvier
2015, il ne faut pas s’endormir. Nous avons proclamé partout « Je suis Charlie »
pour exprimer notre soutien sans faille aux journalistes assassinés et à tous
ceux qui sont encore menacés (*).
Un mois après les quatre rassemblements réunionnais, où nous
avons vu quasiment tous les élus politiques nous rejoindre (quelle belle unanimité !),
il serait temps que les responsables politiques et les élus se posent la
question de la liberté de la presse sur leur propre territoire, et qu’ils
balaient devant leur porte.
Le SNJ n’a pas la mémoire courte. On se souvient des
journalistes interdits de couvrir le conseil municipal dans certaines
mairies ; de tracts orduriers et diffamatoires mettant en cause un
journaliste ; de journalistes menacés ou frappés lors de reportages. Sans
oublier la double agression du 15 septembre 2012, lorsqu’un journaliste a été
roué de coups lors d’une conférence de presse, par des proches d’un
député-maire. Lequel ne s’est pas gêné pour parader dans les rassemblements de
janvier 2015… Le SNJ a d’ailleurs appris avec satisfaction que la Justice
allait rouvrir ce dossier, honteusement classé. Le SNJ se constitue partie
civile pour cette affaire.
Le
bureau du SNJ 974
(*) Cela n’oblige d’ailleurs personne à lire des journaux
dont le contenu lui déplaît : la liberté d’expression est un droit et
non un devoir.
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