dimanche 9 mars 2014

Journalistes, cotisez à 100% à la Sécurité Sociale !

Attention aux abattements (colonne de gauche). Le salaire net, au bas du bulletin, peut sembler plus élevé, mais la retraite et certaines prestations de santé peuvent être réduites. Si vous voulez cotiser à 100%, vérifiez que les cotisations sont calculées sur la base du salaire brut (colonne de droite) .
Voir ses revenus baisser lors d'un congé de maternité ou de paternité, c'est une mauvaise surprise. C'est pourtant ce que vivent nombre de journalistes qui se rendent compte, hélas, trop tard, qu'ils ont cotisé seulement à 70%  à la Sécurité sociale
Lorsque l'employeur paie des cotisations pour ses salariés, il a envie d'en payer le moins possible. A trois conditions expresses, la réglementation l'autorise à pratiquer un abattement de 30% sur les cotisations patronales et salariales à la Sécurité sociale, au logement et au transport. Les autres cotisations ne peuvent être abattues.
Les trois conditions que l’employeur doit respecter: 
1) consulter les salariés sur leur option (cotiser à 100% ou 70% à la Sécurité sociale?) 
2) respecter le plafond annuel de 7600 € au delà duquel ces cotisations reviennent à 100% 
3) appliquer l’abattement aux seuls journalistes titulaires de la carte
S'il applique cet abattement, en respectant les trois conditions posées, nous, journalistes, payons une cotisation plus faible et donc recevons un salaire net plus élevé. Vous suivez? Pour un salaire de 2000 € net, le "gain" apparent est d'environ 90 € par mois. Ainsi beaucoup de journalistes préfèrent cotiser moins pour gagner plus (voir photo). Même si nous, au SNJ, on leur a déjà expliqué qu'en cotisant moins ils percevront une retraite minorée. Comme la retraite semble loin, et que la communication officielle explique que nous n'aurons plus de retraite (1), nos alertes sont rarement prises au sérieux.
Ainsi, beaucoup de journalistes se contentent de regarder la dernière ligne de leur fiche de paie, avec le salaire net, sans observer les lignes en haut à gauche, où l'on voit sur quelle base sont calculées les cotisations. Si cette base est inférieure au salaire brut de référence (lignes supérieures), il y a des risques pour que vos cotisations soient minorées. Ce qui baissera le niveau de votre future retraite de base et celui d'une prochaine indemnisation de sécurité sociale. 
Heureusement certains textes (comme la convention collective des journalistes) prévoient le maintien du salaire intégral en cas de maternité... Mais ça ne marche pas pour les précaires! Ainsi, une journaliste pigiste devra se contenter d'environ la moitié de son salaire. Et si ce revenu est encore minoré de 30%, on vous laisse faire le calcul...
Quant au congé de paternité, rien n'oblige (sauf négociation d'entreprise) l'employeur à garantir le salaire au papa qui tient -à juste titre- à passer du temps avec son bébé. Il verra donc son salaire minoré.
Alors, attention à vos cotisations ! N'hésitez pas à demander à votre employeur de vous faire cotiser à 100% à la Sécurité sociale. Il doit respecter votre choix
Le bureau du SNJ 974

(1) Contrairement à ce que diffuse cette idéologie malsaine, la retraite par répartition (qui provient de nos cotisations) sera toujours plus efficace que les retraites par capitalisation. Tout simplement parce que les retraites par capitalisation ne peuvent concerner que ceux qui gagnent actuellement assez d'argent pour en déposer à la banque!

jeudi 6 mars 2014

A vendre tee-shirts du SNJ


Le SNJ s'affiche en noir, blanc, rouge et vert. Mettant en avant les principes de sa charte de déontologie, le Syndicat national des journalistes vous propose des tee-shirts noirs ou blancs, siglés avec son logo et déclinant les valeurs professionnelles: éthique, qualité, pluralisme, liberté, responsabilité...
Tee-shirts à vendre (tailles M et L) 15 € pour les adhérents, 20 € pour les non-adhérents. S'adresser à Yannick (06 92 66 17 64) ou Emmanuel (06 92 30 22 23) dans le Sud, ou à Véronique (06 92 01 52 99) dans le Nord.

mardi 4 mars 2014

Non à l'emploi abusif du mot "pigiste"!

Martine Rossard (deuxième à partir de la gauche), référente "pigistes" au SNJ, animait le stage. (Photo Julien Azam)
Une quinzaine de journalistes, dont une majorité de pigistes, ont participé au stage "Droits des pigistes" organisé les 28 février et 1er mars à Sainte-Marie (lire post précédent). Ces deux journées, animées par Martine Rossard, référente "pigistes" du Syndicat national des journalistes, ont été riches d'échanges entre personnes issues de médias très différents. Audiovisuel public ou privé, presse écrite régionale... Les débats ont prouvé qu'au-delà de la variété des expériences, les préoccupations sont souvent proches: la précarité est partout, il faut connaître ses droits pour les faire respecter. Les participants ont dénoncé l'emploi abusif du mot "pigistes" pour des journalistes qui sont en réalité recrutés en CDD, à la fois dans l'audiovisuel et dans la presse écrite, mais avec des rémunérations dérisoires. Cette confusion des mots permet malheureusement de maintenir un flou administratif propice aux arnaques. Les stagiaires ont également appris à décrypter les pièges d'un bulletin de salaire, exercice qui devrait être réalisé beaucoup plus souvent pour éviter les arnaques.

Le bureau du SNJ 974

dimanche 9 février 2014

Droits des pigistes: le programme du stage

(Photo E.D.)
Des journalistes "pigistes" payés sur facture, ou contraints de se déclarer comme auto-entrepreneurs, ça existe toujours... et c'est illégal. Pour que les journalistes concerné(e)s puissent faire valoir leurs droits, le SNJ Réunion-océan Indien organise une formation "Droits des pigistes" les 28 février et 1er mars prochains à Sainte-Marie. Ce stage sera animé par Martine Rossard (référente "pigistes" au SNJ à Paris) et ouvert à tous les journalistes pigistes de La Réunion. Seront aussi bienvenus les journalistes qui risquent de devenir pigistes bientôt, et les confrères et consoeurs élus dans les entreprises.

Au programme:
Vendredi 28 février: 
9 heures. Accueil, présentation des participants.
10 heures. L'article L. 7112-1, ce qu'est un journaliste pigiste et ce qu'il n'est pas: ni "indépendant" ni auto-entrepreneur. Et s'il est contraint de travailler ainsi, comment faire. Rémunération, droits légaux et conventionnels. Les obligations du journaliste pigiste (déclarer les autres collaborations, loyauté...). Echanges et témoignages des participants.
Vers 12 heures: repas
13h30. Demander et conserver sa carte de presse (avec Flavien Rosso, délégué régional pour la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels).
15 heures. Le droit à la formation, avec Sandrine Fontaine (Opcalia).
16h30. Modification et rupture du contrat de travail du journaliste pigiste.

Samedi 1er mars:
9 heures. Atelier "savoir lire sa fiche de paie". Que chaque participant(e) apporte deux bulletins de salaire, un de début d'année, un de fin d'année civile. Discussion sur les couvertures Sécurité sociale et prévoyance (Audiens) obligatoires, la complémentaire santé, l'assurance sécurité reportage, les prestations d'Audiens. La santé des journalistes pigistes: arrêt maladie, congé maternité, accident du travail.
Vers 12 heures: repas.
13h30. Suite des thèmes de la matinée. Droits d'auteur (rappel de la loi Hadopi).
Discussion autour de la charte d'éthique du SNJ, avec le référent "déontologie".

Stage gratuit. Télécharger le questionnaire suivant, et renvoyer les réponses à snjreunion@gmail.com. Ou l'imprimer, le remplir et le faire parvenir à un(e) élu(e) SNJ.



Info pratique.
Stage au Case Le Verger (près du lycée Le Verger à Sainte-Marie) vendredi 28 février et samedi 1er mars de 9 heures à 17 heures. Parking facile et gratuit. Accès possible par Car jaune (ligne G).
Repas à la charge des participants. Possibilité de manger à proximité (snacks, self-service...).
Matériel: que chaque participant apporte deux fiches de paie (voir ci-dessus), éventuellement contrats ou autres documents à étudier. Apporter de quoi prendre des notes.
Pour s'inscrire: snjreunion@gmail.com. Renseignements: 06 92 01 52 99. Clôture des inscriptions le 20 février.

PS: déjà quelques informations pratiques ici: http://snj.fr/spip.php?article4314, http://lyonpiges.fr/?p=3109

vendredi 31 janvier 2014

Le bonus Cospar intégré dans les salaires... c'est un droit

Le SNJ dans la manifestation pour le Cospar, 29 novembre 2013.

Les journalistes du Quotidien avaient montré l'exemple. Avec le SNJ et suite à une grève de deux semaines pour l'augmentation de salaires, ils avaient obtenu dès 2011 l'intégration du bonus Cospar dans les salaires. A Antenne-Réunion, la direction a accordé cette intégration fin 2011. Et la bonne nouvelle vient de tomber au Journal de l'île de La Réunion: la prime est intégrée dans les salaires à partir de janvier 2014. Ceci après la mobilisation du SNJ et du collectif "Cospar - 117 sacrifiés".
D'autres médias n'ont jamais payé ce bonus, ce qui est dommage. Le SNJ soutiendra tous les journalistes qui  revendiqueront l'intégration de cette prime dans leurs salaires, puisque de nombreux journalistes réunionnais y ont droit. Sans oublier que les pigistes, présumés en CDI (contrat à durée indéterminée) à temps partiel, ont également droit à cette prime, proratisée en fonction du temps de travail.

Le bureau du SNJ 974


mardi 28 janvier 2014

Café syndical: "Le journalisme et les people"

Copie d'écran de la Une du JIR du 11 janvier 2014.

La presse britannique n'en revient pas (*): les médias français ont accordé plus d'importance à la politique économique du président de la République qu'à sa vie privée!
Entre confrères/consoeurs de cultures différentes, ces divergences sont de bonne guerre. Et cela nous incite à nous pencher sur le traitement journalistique de ces affaires de coeur... mais de coeur d'hommes de pouvoir. Devons-nous rougir de ces choix éditoriaux? Ou au contraire nous en féliciter? Faire plus de place au journalisme "people"? Quelle incidence cela a-t-il sur notre travail quotidien?
De tout cela, le SNJ vous invite à discuter vendredi 7 février à partir de 19 heures, à l'occasion de notre café syndical sur le thème "Le journalisme et les people". Rendez-vous aux Pot'irons (face à la CGSS à Saint-Denis). Chacun(e) paie sa consommation.


Le bureau du SNJ 974


PS. Dès maintenant, réservez deux jours, les 28 février et 1er mars, pour un stage syndical sur les droits des journalistes pigistes. Stage qui s'adresse aux pigistes, à ceux qui les recrutent, et aux journalistes contraints de travailler comme "auto-entrepreneurs". Le SNJ 974 vous tiendra informé.

(*) http://www.theguardian.com/world/2014/jan/15/french-press-hollande-politics-sex-life-social-democrat?CMP=twt_gu 
Lire aussi ici: http://www.theguardian.com/lifeandstyle/2014/jan/21/first-lady-sexist-job-valerie-trierweiler

dimanche 26 janvier 2014

Moins de demandes de cartes de presse en 2013


La Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels vient de révéler ses statistiques pour l'année 2013. 
Premier constat: la baisse nationale du nombre de cartes de presse. 36 823 cartes ont été délivrées l'année dernière contre 37 012 en 2012. Soit presque deux cents de moins.  Une constance dans la diminution donc, puisque, malgré un rebond en 2012, le nombre "d'encartés" baisse régulièrement depuis cinq ans, après le pic enregistré en 2009 avec 37 309 cartes.
Cette diminution se constate tout particulièrement sur les premières demandes. La commission a octroyé 1 716 premières cartes en 2013, contre 1 993 en 2012 et 2162 en 2006, il y a à peine sept ans.
C'est un indice fort de la situation de la profession, d'autant qu'il se conjugue avec une précarisation de plus en plus importante. Le nombre de pigistes, CDD (contrats à durée déterminée) et chômeurs représente 25% de la totalité des cartes, mais surtout 66% des premières demandes, contre 61,5% l'année dernière.
Ces statistiques confirment également la féminisation de la profession puisque 46% des journalistes sont désormais des femmes, contre 45,75% l'an passé.
Il est encore trop tôt pour connaître le détail du nombre de cartes région par région. On saura autour du mois de juin si le nombre total de cartes a progressé ou diminué à La Réunion, où il était de 231 en 2012.

A La Réunion, ce que l'on peut déjà dire, c'est qu'il y a eu, comme au niveau national, moins de premières demandes, avec 14 dossiers contre 17 en 2012, avec une égalité totale entre hommes et femmes (7 chacun). Onze nouvelles cartes ont été attribuées (contre quinze l'année précédente), une a été refusée et deux dossiers sont toujours en examen.

Le bureau du SNJ 974