dimanche 5 mai 2019

1er mai travaillé: les journalistes sont payés double et récupèrent leur journée


Si vous avez travaillé le 1er mai, votre employeur doit à la fois vous payer double journée et vous octroyer une récupération de la journée travaillée. Ceci pour trois raisons.
1. En son article 34, la Convention collective nationale de travail des journalistes intègre le 1er mai dans les jours fériés dont "le travail effectué donnera lieu à récupération".
2. Le Code du travail évoque le 1er mai dans son article L.3133. L'alinéa 4 stipule que "Le 1er mai est jour férié et chômé". L'alinéa 5 précise que "Le chômage du 1er mai ne peut être une cause de réduction de salaire". L'alinéa 6 poursuit: "Dans les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail, les salariés occupés le 1er mai ont droit en plus de leur salaire correspondant au travail accompli à une indemnité égale au montant de ce salaire. Cette indemnité est à la charge de l'employeur."
3. Un arrêt de cassation sociale stipule "que l'indemnisation spéciale ne peut être remplacée par un repos compensateur" (cass. soc. 30/11/2004). En 1996, un arrêt était déjà intervenu sur cette même question: "le jugement prud'homal, condamnant un employeur à payer aux salariés une indemnité pour les journées du 1er mai travaillées, en plus de la journée de repos dont ils avaient bénéficié en compensation du travail du 1er mai, se trouve légalement justifié".
CONCLUSION: les journalistes travaillant le 1er mai ont droit à la récupération de ce jour et à son double paiement. 

(Merci à François Boissarie
membre du comité national du SNJ)