lundi 7 décembre 2020

Poursuivons la mobilisation jusqu'au retrait



#STOPLOISÉCURITÉGLOBALE 


Samedi 5 décembre, les manifestantes et manifestants ont exercé leurs droits les plus fondamentaux, en se joignant aux Marches des libertés et des justices dans 90 villes, contre la proposition de loi « Sécurité globale » et contre les injustices.

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale, qui dénonce depuis le 8 novembre les atteintes aux libertés fondamentales, se félicite de cette nouvelle mobilisation massive qui fait suite aux Marches des Libertés du 28 novembre et leurs 500.000 manifestant-es partout en France. Cette semaine, la diversité et l’ampleur des cortèges témoignent de l’enracinement de la contestation contre la proposition de loi « Sécurité globale », tandis que d’autres villes ont rejoint le mouvement.

Dans la quasi-totalité des villes, les cortèges mêlant souvent slogans contre la loi sécurité globale, pour la liberté d'expression et des revendications contre le chômage et la politique anti-sociale du gouvernement se sont déroulés dans le calme et la détermination des manifestant-es.

A Paris, la manifestation autorisée entre la Porte des Lilas et la Place de la République a été très vite dénaturée par la stratégie délibérée de la terre brûlée mise en place par la préfecture de police de Paris. Alors que des dizaines de milliers de personnes étaient venues manifester pacifiquement à Paris, cette stratégie a abouti à de nouvelles violences, à des mutilations et à des blessures graves. Cette stratégie entrave le droit de manifester. Nous le dénonçons. La coordination tient à remercier les services d’ordre des organisations syndicales qui ont protégé les manifestant-es.

Depuis un mois, la coordination #StopLoiSécuritéGlobale exige le retrait des articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi « Sécurité globale » et du Schéma national de maintien de l’ordre. Le président Emmanuel Macron doit recevoir ses représentant-es et apaiser le pays en entendant nos revendications.  Elles protègent les libertés publiques fondamentales et écartent toute tentative de surveillance de masse.

Emmanuel Macron n’a apporté aucune réponse lors de son interview accordée le 4 décembre à Brut. C’est pourquoi la coordination #StopLoiSecuriteGlobale appelle à poursuivre la mobilisation jusqu'au retrait. A ce jour, l’Élysée n’a pas répondu à notre demande d’entrevue avec Emmanuel Macron.

vendredi 4 décembre 2020

Désistement de Didier Robert de sa plainte en diffamation : le silence assourdissant du Quotidien





Tout ça pour ça ! 

Il y a deux ans, le 7 décembre 2018, un Didier Robert très en colère organisait une conférence de presse à l'hôtel de Région pour annoncer une plainte pour « diffamation et propos mensongers » à l’encontre du Quotidien, de sa directrice de publication et de son journaliste Franck Cellier. 

Dans la foulée, il promettait aussi des plaintes pour « incitation à la haine, à la violence et au meurtre » (rien que ça!) contre Le Quotidien et deux organes de presse ayant repris ses informations, Freedom et Imaz Press Réunion.

Le motif de ce courroux présidentiel ? Un article paru le jour même dans Le Quotidien, expliquant de manière circonstanciée comment Didier Robert avait prévu de récupérer rétroactivement pour plus de 100 000 euros de salaires, entre 2016 et 2018, en tant que PDG de la SPL Réunion des musées régionaux.

Deux ans plus tard, le procès en diffamation intenté contre Le Quotidien devait avoir lieu jeudi au tribunal au Champ-Fleuri. On allait donc voir ce que l'on allait voir. Sauf que... on n'a rien vu.

Didier Robert a fait savoir par la voix de son avocat qu'il se désistait de sa plainte.

Un accès de lucidité tardif mais bien compréhensible : depuis la parution de l'article de notre confrère, un rapport de la Chambre régionale des comptes a épinglé à son tour les rémunérations du président-PDG et débouché sur son renvoi en correctionnelle pour détournement de fonds publics.La défense de Didier Robert s'annonçait donc périlleuse, et la retraite en rase campagne l'option la plus raisonnable.

Ce qui est beaucoup moins compréhensible, en revanche, c'est la discrétion de violette dont fait preuve la direction du Quotidien depuis l'annonce de ce désistement. Alors que le journal et son journaliste ont été traînés dans la boue et traités de pousse-au-crime, pas un mot, pas une ligne dans l'édition du jour à propos de ce qui apparaît comme une victoire de la liberté de la presse et un gage du sérieux de ses enquêtes.

Il faut consulter d'autres médias (Le Tangue, Imaz Press, Réunion 1ère) pour prendre connaissance de la piteuse rétractation du président de Région.

Qu'est-ce qui justifie ce silence embarrassé ? On n'ose croire qu'il s'agisse d'une affaire de gros sous, Didier Robert se posant volontiers en sauveteur de médias en grande difficulté à coups de subventions régionales.

Le public a le droit de connaître tous les tenants et aboutissants de cette affaire. Et notamment celui de savoir qui va payer les frais de justice engagés en pure perte dans cette procédure : le président de Région lui-même ? Le contribuable ?

En décembre 2018, au plus fort de sa colère, Didier Robert avait interpellé le SNJ sur de supposés manquements de notre confrère à la déontologie. Ce à quoi le syndicat avait répondu dans un tract que «les accusations gravissimes proférées par le président de Région visent manifestement à réduire la presse au silence sur des sujets qui, ne lui en déplaise, sont d’intérêt public ».

Ce silence qu'ils échouent à avoir par l'intimidation judiciaire, les adversaires de la liberté de la presse ne doivent pas l'obtenir par la perfusion financière.


Fait à Saint-Denis, le 4 décembre 2020.

jeudi 19 novembre 2020

Proposition de loi Sécurité globale : la liberté d’informer attaquée lors du rassemblement pour le droit à l’information

 


         Manifestation contre la proposition de loi "sécurité globale", près de l'Assemblée nationale, 

                          le 17 novembre 2020 à Paris STEPHANE DE SAKUTIN AFP


 


Les organisations signataires de l’appel au rassemblement contre la proposition de loi (PPL) Sécurité globale se félicitent du succès de la mobilisation à Paris et dans toute la France. Elles dénoncent avec fermeté les violences et menaces à l’encontre de journalistes, commises par des forces de l’ordre à la fin de ce rassemblement pacifique. 

Mobilisation citoyenne de grande ampleur

 

Alors que le Parlement a débuté l’examen de la proposition de loi Sécurité globale, plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées dans de nombreuses villes en France pour dénoncer les atteintes à la liberté d’informer et de manifester, et la volonté manifeste d’une surveillance globalisée des citoyens.

 

Ces divers rassemblements ont mobilisé en peu de temps malgré la situation sanitaire. Cela démontre l’étendue des inquiétudes face aux risques de reculs majeurs des libertés publiques contenus dans la PPL. Ces craintes ont été exprimées par des syndicats, des sociétés, des associations et des collectifs de journalistes et de réalisateurs de documentaires, mais aussi des collectifs de familles victimes de violences policières, des associations de défense des libertés, des citoyens, des parlementaires de différentes couleurs politiques. Elles trouvent écho dans les alertes respectivement prononcées par le Défenseur des Droits, la Commission Consultative des droits de l’homme, ainsi que les rapporteurs spéciaux des droits de l’Homme de l’ONU.  

 

Atteintes à la liberté d’informer à Paris...

 

Ce succès populaire a malheureusement été terni par ce que nous avons dénoncé, ensemble, lors des différents rassemblements. Ainsi, des atteintes à la liberté d’informer ont été commises par des membres des forces de l’ordre en fin de rassemblement à Paris. Un policier a donné l'ordre de quitter les lieux à des journalistes sous peine de les arrêter pour participation à un attroupement (1).

 

Tangi Kermarrec, journaliste à France 3 Ile-de-France, et Hannah Nelson, journaliste pigiste au média Taranis News, ont été interpellés, violemment pour cette dernière, et placés en garde-à-vue pour participation à un attroupement après sommation et dissimulation du visage ! En pleine pandémie de Covid et alors qu’un tel délit est contraire au droit international !

 

Au moins six reporters d’image ont également été pris pour cible. Trois d’entre eux ont subi des violences, notamment des coups de matraque. Deux autres ont été menacés d’interpellation et empêchés de faire leur travail d'information, sous prétexte selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qu'ils ne se seraient pas accrédités auprès de la préfecture avant de couvrir une manifestation sur la voie publique. Deux observateurs de l'Observatoire parisien des libertés publiques (portant une chasuble Ligue des droits de l'Homme et un casque siglé LDH et SAF) ont également reçu des coups. 

 

... et en régions 

 

A Bayonne, un photojournaliste de Mediabask a été menacé par des forces de l'ordre alors qu'il couvrait une manifestation contre la PPL Sécurité globale. A Toulouse, un journaliste a également été pris à partie par un CRS alors qu'il lui montrait sa carte de presse. 

 

La dispersion du rassemblement de Paris été décidée en vertu du nouveau Schéma national de maintien de l'ordre (SNMO), qui s'appuie sur la loi contre les attroupements de 2012. Pour le SNMO, les requérants (des syndicats de journalistes et la LDH), dont le juge des référés n'a pas estimé l'urgence, vont au fond devant le Conseil d'Etat pour le contester.

Dans le même temps, certains syndicats de policiers ont mené des attaques de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux contre plusieurs journalistes. 

 

 

Nous, signataires de ce texte, dénonçons avec fermeté ces agressions honteuses contre la liberté de la presse et plus généralement contre la liberté d'informer le public, et témoignons notre entière solidarité envers les journalistes et les observateurs citoyens pris pour cible, de manière gratuite.

 

Ces attaques renforcent notre détermination à combattre les dérives liberticides contenues dans cette proposition de loi. 

 

 

Rassemblement ce samedi à 14h30 à Paris

 

Nous donnons rendez-vous à tou.te.s les citoyen.ne.s soucieuses des libertés publiques et républicaines, ce samedi 21 novembre à 14 h 30, à Paris, sur le parvis des droits de l’Homme, place du Trocadéro, comme dans de nombreuses autres villes.

 

 

 

Paris, le 18 novembre 2020.

 

 

 

 

Signataires

 

 

SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, SGJ-FO - LDH - Collectif REC (Reporters en Colère) - Rédaction de là-bas si j'y suis - Association de la presse judiciaire - la Société des réalisateurs de films (SRF) - la Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd) - Rédaction de L’Humanité - SDJ du MédiaTV -  Profession: Pigiste - Union des Clubs de la presse de France et francophones - Acrimed - Collectif LaMeute - Reporterre - Mr Mondialisation - Macadam Press - Divergnece Image - le Groupe 25 Images - Société des rédacteurs du Monde - SDJ France 3 National - Collectif OEIL - Société des journalistes et du personnel de Libération (SJPL) - SDR Europe 1 - SDJ de France 3 National - SDJ de Challenges - SDJ de Télérama - SDJ Médiapart - SDJ France Inter - SDJ France Info (radio) - Attac - (et dans l’attente de nouvelles signatures)

 

 

 

 

 

(1) Le juge des référés du Conseil d'Etat a rappelé dans sa décision la plus récente  (27 octobre 2020, n°444876) : "l'article 431-4 du code pénal doit, sauf à méconnaître l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et les stipulations de l'article 10 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, être interprété comme excluant les journalistes de son champ d'application". Il en est de même d'ailleurs des observateurs indépendants et identifiables (juge des référés du Conseil d'Etat, 27 octobre 2020, n°445369).  

 

 

 

 

Paris le 18 Novembre 2020

mardi 17 novembre 2020

Le JIR refuse-t-il de citer le SNJ?




 A la lecture d'un article du JIR sur la PPL sécurité globale, pour lequel j'ai été interrogée en tant que secrétaire générale du SNJ 974, je suis surprise de découvrir que mon nom, ma fonction et mon syndicat ont disparu au profit d'un nébuleux "des professionnels de la presse". 

Certes, le message du SNJ est passé, mais cet "oubli" laisse songeur. Y'aurait-il, de la part de ce journal, la volonté d'invisibiliser le premier syndicat de journalistes de France? Nos communiqués quant à la défense de la liberté de la presse ne sont jamais repris par le JIR, aussi serais-je tentée de le penser.


Bérénice Alaterre

Secrétaire générale de la section SNJ 974

vendredi 16 octobre 2020

Le SNJ demande à la préfecture que les journalistes aient accès à l'enclos du volcan lors d'éruptions


 Si le volcan avait "pété", les images de l’éruption auraient sans doute inondé les écrans et les pages des journaux. Mais peu de lecteurs savent que depuis plusieurs années, on leur vend le plus souvent une information "officielle", en grande partie alimentée par les bulletins et les images des scientifiques voire celle des services de secours qui sont les seuls habilités officiellement à approcher les sites éruptifs autrement que par voie aérienne. Ou alors il s’agit de photos "volées" car, depuis 2017, les journalistes se sont vu signifier une interdiction d’accès aux éruptions, comme l’ensemble de la population, ce qui est aussi discutable. Or, le Dispositif Orsec Piton de la Fournaise publié par la préfecture en 2014, toujours en vigueur, prévoit  des "autorisations nominatives, délivrées au cas par cas".  

Les seules images que les médias sont désormais en droit de réaliser eux-mêmes sont donc des images aériennes, à un coût exorbitant au regard de la crise qu’ils subissent. L’interdiction d’accès aux sites éruptifs, érigée en doctrine sans raison objective et sans explication, remet gravement en question le rôle de la presse, contrainte de rendre compte de l’activité éruptive par procuration. Il faudrait alors se satisfaire des observations des "sources autorisées"
. Ce n’est pas la conception du SNJ qui défend le reportage libre et responsable. 

Le SNJ - Océan Indien déplore cette tendance de plus en plus lourde des services de l’Etat qui consiste à "parquer" les journalistes comme on le constate lors des visites ministérielles ou présidentielles. Faut-il rappeler que la liberté d’informer est un droit constitutionnel que l'Etat n’est pas censé entraver. 

Le SNJ demande donc à la préfecture de La Réunion de rétablir le dispositif antérieur de délivrance d’autorisation d’accès à l’enclos du volcan aux journalistes.

lundi 6 juillet 2020

L'argent public n'a pas vocation à financer les turpitudes patronales


Cri pour une presse libre


L'argent public n'a pas vocation à financer les turpitudes patronales

Que nul ne s'y trompe, la récente condamnation du Quotidien à payer 600 000 € à son ancien directeur ne saurait être considérée comme une traditionnelle décision de justice permettant à un salarié d'obtenir réparation, ce cadre dirigeant ayant été, au Quotidien, l'exécutant des politiques antisociales des actionnaires qu'il servait. Ce coup dur porté à l'entreprise de presse est avant tout la conséquence d'un règlement de compte entre patrons. 

Le SNJ Océan Indien trouve particulièrement scandaleux qu'il serve d'accélérateur à un redressement judiciaire dont les salariés du Quotidien seront les premières victimes. A eux, dont les salaires de juin n'ont pas été versés et seront pris en charge par l'AGS (Régime de garantie des salaires), le SNJ Océan Indien apporte tout son soutien.

A bien y regarder, depuis quelques mois, les dirigeants du Quotidien profitent de la situation de crise économique pour dévoyer les aides publiques censées soutenir la presse, son indépendance et sa liberté. Cette remarque concerne hélas nombre de leurs  homologues de la place qui cèdent avec complaisance aux pressions de leurs financeurs.

Le SNJ doit donc rappeler que les subventions régionales et autres pubs institutionnelles sont financées par l'argent du contribuable citoyen qui est en droit d'exiger une information libre et indépendante. Qu'elles servent à éteindre des investigations, à censurer des articles ou à faire ostensiblement campagne pour tel ou tel candidat, est inacceptable.

Que ces mêmes subventions s'accompagnent de plans sociaux, précarisant toujours un peu plus la profession, est tout aussi insupportable. Et le SNJ sera vigilant à ce que cet argent public soit strictement consacré au renforcement et à la modernisation d'une offre éditoriale de qualité, et non pas à financer les turpitudes patronales.

A la vue du délabrement de l'offre de presse, dans l'ensemble des rédactions de l'île, minées par les réductions d'effectif, les managements toxiques et les entorses à la déontologie, le SNJ en appelle, plus que jamais, à la reconnaissance de l'expertise journalistique en "dotant les équipes rédactionnelles d'un statut juridique qui doit permettre d'ériger un rempart entre la rédaction et l'actionnariat".

Cette dernière citation est extraite de la tribune du 3 juillet des secrétaires généraux du SNJ. Ils écrivent également : "Il est grand temps de sortir le secteur de l'information des logiques purement comptables et financières qui le mènent à sa perte et participent au discrédit du public".

Une conclusion qui doit résonner avec force aux oreilles des patrons de la presse réunionnaise qui ont multiplié depuis des années les mauvaises décisions pour arriver à cette situation délétère dont le "redressement judiciaire" du Quotidien n'est hélas qu'un symptôme parmi d'autres.

jeudi 11 juin 2020

Attention, journalistes en danger !





Une journaliste prise à partie sur la scène d’un meurtre, poursuivie, agressée verbalement, cible d’un jet de bouteille d’eau, obligée d’effacer la mémoire de son appareil photo, harcelée jusqu’à son véhicule puis sommée de quitter les lieux sous les insultes... Cette scène traumatisante, qui n’est heureusement pas quotidienne, fait partie des craintes que ressentent régulièrement les faits-diversiers sur le terrain. Elle a concerné notre consœur du Quotidien, (Isabelle Serre,) samedi dernier dans le quartier du Bas de la Rivière à Saint-Denis.


Le SNJ 974 tient ici à apporter tout son soutien à la victime de cette agression et condamne ses auteurs. Il rappelle qu’il défendra toujours le droit des journalistes à exercer leur métier et du public à être informé.

Il s’interroge aussi sur la dégradation des conditions de travail qui affecte notre métier. Les services de faits divers et les rédactions en général subissent des restrictions d’effectifs qui finalement menacent la sécurité des journalistes. Sous la pression de leur direction et de leurs supérieurs hiérarchiques, les journalistes sont souvent amenés à se présenter seuls dans des contextes tendus, ils enchaînent les permanences, accumulent la fatigue et se rendent ainsi plus vulnérables aux risques inhérents à la profession.

Le SNJ 974 dénonce donc la mise en danger des journalistes par des directions plus soucieuses de réduire les coûts de main d’œuvre que de protéger leurs rédactions.