Ce n’est pas
une surprise : notre consœur Maryline Dansi a reçu le 28 janvier dernier
une lettre de Free Dom lui
annonçant son « licenciement pour faute grave » (voir ci-dessous). Comme nous l’avons
précédemment écrit, cette « faute grave » est en réalité un catalogue
d’accusations toutes plus absurdes les unes que les autres.
Dans cette
affaire, le SNJ note une innovation patronale. A partir du moment où notre consœur
a saisi le conseil des Prud'hommes pour faire valoir ses droits, Free Dom a
mis en place un système inédit de flicage des journalistes : obligation
d’envoyer un SMS au début et à la fin de chaque reportage (ou quand un reportage dure plus d’une heure)
pour informer la responsable d’antenne (qui n’est pas journaliste) ;
obligation de remplir quotidiennement des
« fiches terrain », etc (lire ci-dessous).
Au SNJ nous
avions tout de suite compris qu’il s’agissait là d’une méthode censée démontrer que notre consœur ne faisait pas son travail. C’est
exactement ce qui s’est passé : dans la procédure au tribunal des
Prud’hommes, Free Dom accuse
notre consœur d’avoir menti en déclarant ses heures de travail, par
exemple sur le déferrement du juge Karki. Alors que tous les
confrères savent que ce jour-là elle a passé sa journée et une partie de la
nuit au tribunal, Free Dom affirme qu’elle n’a travaillé que "21 minutes". Puis l'employeur change d'avis et parle de "cinq heures" de travail dans la journée!
Free Dom lui reproche aussi de ne pas avoir travaillé
pour Free
Dom2, alors que ces tâches
ne sont nullement prévues par son contrat de travail.
L’employeur accuse
Maryline d’avoir proféré des « menaces » et affirme que des exemples
lui ont été donnés lors de l’entretien préalable au licenciement. Il n’en est
rien : Camille Sudre s’est contenté de demander avec insistance à notre consœur si
elle avait bien formulé des menaces… ou si elle aurait pu les proférer!
Nous notons par ailleurs que Maryline n’a pas pu
être assistée lors de son entretien préalable au licenciement, puisque la déléguée du personnel lui
a refusé son assistance.
Free Dom aura bien du mal à prouver toutes ses accusations contre Maryline, notamment sa « volonté de nuire à la radio », devant le conseil des prud'hommes. Le SNJ continuera d’y soutenir notre consoeur pour faire respecter les droits des journalistes et leur convention collective.
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