Les journalistes comoriens ont manifesté publiquement leur soutien lundi 06 août (Photo DR). |
Cela se passe dans l’océan Indien, tout près de chez nous.
Faïza Soulé Youssouf, journaliste comorienne, a été publiquement mise en cause
par le ministre de l’Intérieur de la république des Comores. Selon lui, Mme
Youssouf aurait porté atteinte à l’image des Comores à l’extérieur. C’est une
manière à peine voilée de lui reprocher les articles qu’elle a publiés sur le
récent référendum, notamment dans le prestigieux quotidien français Le Monde.
Ce reproche vise aussi sa réactivité professionnelle, lorsqu’elle a diffusé en
direct le violent saccage d’un bureau de vote. Un gendarme a eu la main
tranchée par une machette, ce qui prouve la violence de cet épisode et l’importance
de diffuser ces informations.
Encore une fois, aux Comores comme en France ou ailleurs, les
gouvernants préfèrent s’en prendre aux journalistes lorsqu’une information leur
déplaît. Nos confrères comoriens de la presse privée ne se sont pas laissés
intimider et ont publiquement manifesté leur soutien à Faiza lundi 06 août. Les
journalistes des radios ont annoncé un arrêt de travail d’une semaine. Le
Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession en France,
apporte son complet soutien à Faïza et à tous les journalistes comoriens. Y compris au journaliste de radio qui a été précédemment giflé en public par le même ministre.
Lire également les articles de nos confrères comoriens: http://www.comores-infos.net/la-resistance-autour-de-faiza-sorganise/
et http://www.comores-infos.net/les-medias-independants-suspendent-leurs-journaux-jusquau-lundi-prochain/
Faïza Soulé Youssouf. (Photo DR) |
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