(Photo d'illustration) |
Pourquoi le procureur de Saint-Pierre demande-t-il aux
journalistes de « limiter (leur) présence (…)
aux lieux dans lesquels se tiennent des audiences publiques » ? Interloqués
par cette exigence pour le moins étrange, nos confrères se sont renseignés. Ils
ont compris que le magistrat leur reproche de passer trop de temps dans des
lieux pourtant accessibles au public, comme le greffe ou le couloir qui y mène.
Le Syndicat national des journalistes s’étonne de cette
requête formulée dans un courriel envoyé ce 23 décembre à tous les journalistes
qui couvrent les « faits divers » dans le Sud. Car c’est au greffe
que peuvent être obtenues des informations aussi importantes que les comparutions
immédiates et les jugements. Cette demande est d’autant plus surprenante que
nos confrères de Saint-Pierre ont toutes les peines du monde à accéder aux
audiences –publiques- du juge des libertés et de la détention, alors que la loi
prévoit le libre accès du public. Quelle mouche a donc piqué le procureur pour
qu’il cherche à restreindre encore plus l’accès du tribunal aux
journalistes ?
Premier syndicat de la profession, le SNJ demande au
procureur de revenir sur sa demande et de respecter le droit à l’information du
public. Les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans contrainte,
dans le respect de la loi.
Fait à Saint-Denis, le 23
décembre 2016
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