Sans adhérents, un
syndicat n'a plus de sens. Et ça fait rigoler les patrons, les institutions,
les élus et les pouvoirs publics. C'est d'ailleurs une antienne : "Ouais,
y a un peu de monde dans la rue, mais au fond, c'est qui ? Trois permanents
syndicaux et cinq privilégiés affolés à l'idée qu'on supprime leur surrémunération." Un syndicat qui peut revendiquer un nombre d'adhérents
important est plus fort, plus crédible et plus solide.
Sans adhérents, un
syndicat n'a plus de ressources, ne peut plus financer les formations de ses
militants, leurs déplacements pour se rendre à des négociations, les avocats
qu'il consulte et qui plaident pour les journalistes en difficulté.
Quelques rappels :
1) Le SNJ est le premier syndicat de la
profession, rang attesté par les élections à la Commission de la carte.
2) Oui, c'est donc bien
un syndicat, un de ces repaires de gauchistes, de révolutionnaires,
d'archaïques défenseurs des travailleurs, d'opposants aux patrons, de
batailleurs du Code du travail, de procéduriers prud'homaux, de négociateurs
des accords de branche ou d'entreprise, d'érudits de la jurisprudence, de
conseillers éclairés des salariés, de pas copains du tout avec Macron, etc.
Mettez-y l'appellation que vous voulez. N'empêche, les syndicats font partie
des derniers contre-pouvoirs au libéralisme ambiant. Ce sont les seules
organisations reconnues par la loi pour porter la parole de ceux qui
travaillent pour des salaires de plus en plus minables et dans des conditions
de plus en plus précaires. N'ayez aucun doute : sans eux, la situation serait
pire encore. Certes, il est toujours possible de créer un collectif. Mais nos
chers employeurs n'ont aucune obligation de tenir compte de ses positions, ni
même de le recevoir, ni, a fortiori, de négocier avec lui.
3) Le SNJ n'est rattaché
à aucune grande centrale syndicale et, de ce fait, ne reçoit aucun subside de
l'Etat (l'Union syndicale Solidaires n'a donc pas droit aux aides que reçoivent
les centrales syndicales). Sa seule source de financement vient des cotisations
des adhérents (au SNJ, les legs ne représentent pas bézef…).
4) Les personnes, qui
répondent aux journalistes qui font appel au SNJ, sont toutes elles-mêmes
journalistes, syndiquées et, en plus, militantes. Elles le font à titre
gracieux, bénévole, gratuit, désintéressé, en plus du boulot pour le
remplissage de frigo…
5) Le budget du SNJ sert
à payer essentiellement
- les deux postes et demi de ses secrétaires administratives à Paris,
- les procédures menées par des journalistes quand le syndicat décide de les soutenir,
- les déplacements de ses militants quand ils se réunissent ou se rendent à des négociations ou représentent les journalistes dans différentes instances,
- les formations qu'ils suivent pour rester informés des joyeuses innovations que nous concoctent nos gouvernants...
- les deux postes et demi de ses secrétaires administratives à Paris,
- les procédures menées par des journalistes quand le syndicat décide de les soutenir,
- les déplacements de ses militants quand ils se réunissent ou se rendent à des négociations ou représentent les journalistes dans différentes instances,
- les formations qu'ils suivent pour rester informés des joyeuses innovations que nous concoctent nos gouvernants...
L'érosion des adhérents
se traduit donc automatiquement par une réduction de son budget. Et donc par
moins de déplacements, moins de formations, moins d'accompagnements devant les
tribunaux, moins de temps à consacrer à la défense des droits des journalistes.
En résumé, LE SNJ A UN BESOIN VITAL D'ADHÉRENTS. Avant de
mourir, pensez à mentionner le SNJ sur votre testament. Et mieux encore,
SYNDIQUEZ-VOUS, bon dieu !
(Merci à nos camarades de l'excellent groupe Facebook "Infos pigistes SNJ", que nous recommandons à tous nos confrères/consoeurs pigistes).
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