Ces
derniers temps les agressions entre médias se multiplient. Attaques
personnelles, insultes, que ce soit sous couvert d'éditoriaux ou de pages
humoristiques… La dernière en date consiste à traiter un rédacteur en chef de
« souteneur », une formulation particulièrement malveillante. Plus
anciennement, nos confrères de Réunion 1ère étaient la cible
d’attaques publiques d’un site local. La presse réunionnaise confond sa mission
d’information, d’analyse et de critique, avec des comportements qu’on n’accepterait
ni de nos enfants, ni de nos lecteurs.
Bien
entendu, le SNJ apprécie l’existence de rubriques humoristiques et de blogs
satiriques, qui permettent d’attirer l’attention des lecteurs sur des bévues
qui font le charme de la presse (erreur de transcription, coquille dans un
titre, situations comiques…), voire d’exprimer des opinions. Mais on n’en est
plus là. Ces dernières semaines, les attaques personnelles se sont multipliées
entre journalistes de la presse écrite, qui s’écharpent parfois en plus sur les
réseaux sociaux.
C’est
oublier que nous écrivons avant tout pour nos lecteurs, et que ces agressions
écrites ne les intéressent pas. Pire, elles rebutent une partie d’entre eux,
alors que la presse écrite a besoin de garder ses lecteurs et acheteurs,
maintenant encore plus qu’avant. Que ce soit dans la presse écrite ou dans la
presse en ligne, ces attaques entre confrères sont malsaines et desservent la
profession. Les journalistes n'ont pas à régler leurs comptes personnels par
média interposé. Premier syndicat de la profession, le Syndicat national des
journalistes dénonce ces pratiques qui tendent à se banaliser à La Réunion, et entraînent une baisse du niveau de la
presse sur l’île, dommageable pour les lecteurs et pour notre profession.
Merci pour cette mise au point.
RépondreSupprimerBonne journée à toi :-)